Artiste cartomanciel, artiste polymorphe

Je suis un·e artiste polymorphe. C’est-à-dire que j’utilise plein d’arts et de médias différents pour créer mon univers artistique : illustration, écriture, sérigraphie, poésie oraculaire, musique, performance, contes, spectacle vivant…

La cartomancie est mon support de prédilection parce qu’il me permet d’explorer toutes ces facettes tout en ayant un réel impact sur le quotidien. L’astrologie l’accompagne souvent, comme complément.

Mes objectifs

  • Aider les individus à mieux se parler, s’écouter, se comprendre, s’aimer ; afin de mieux communiquer avec elleux-même et les autres.


  • Vulgariser la cartomancie, la faire connaître comme un outils de compréhension de soi et du monde. Aller au-delà du cliché qui en fait un objet mystique et souvent malsain, voir démoniaque. Si on a envie de mettre du mystique ou de la spiritualité dans le fait de tirer les cartes, on peut, et on en a le droit. Mais je défend l’idée que l’on peut utiliser la cartomancie sans cet aspect des choses, comme simplement un outils de développement de soi.


  • Vulgariser l’Art en le présentant comme un moyen de s’exprimer que chaque personne est légitime d’utiliser, et non pas comme un privilège réservé à une partie de la population.


Mes inspirations

Les contes, les légendes, les mythologies, les symboliques et les spiritualités du monde entier.

Les luttes féministes et queer.

PARCOURS & DIPLÔMES : interview

Léa : Salut Azul ! Est-ce que tu peux nous dire ? Alors, tu te définis comme “artiste cartomanciel”. C’est joli, ça ! D’où ça vient, et ça veut dire quoi ?

Azul : Ahaha, merci beaucoup ! On parlait de trouver un nouveau mot pour définir mon travail avec un·e ami·e et “cartomanciel” a poppé ! J’ai adoré, et j’ai gardé l’idée. Comme j’étudie à la fois les cartes de tarot et les cartes du ciel, ça me semblait parfait, en plus de sonner bien.

Léa : C’est bien trouvé ! Tu veux nous parler un peu de ton parcours ?

Azul : Mais oui, avec plaisir ! J’ai commencé l’étude de la cartomancie et l’astrologie en autodidacte en 2014 environs, mais je m’y étais toujours intéressé. Figures-toi que mon premier jeu de cartes, je l’ai fabriqué à 12 ans. J’avais lu un article dans un magazine sur les runes celtiques, et j’ai fabriqué un oracle avec du papier à dessin.

Léa : Wow ! La prédisposition quoi ! Et tu as fait de études dans la com et l’art, non ?

Azul : Oui, j’avais déjà obtenu un bac L cinéma en 2011, un BTS communication visuelle en 2013, et puis j’ai repris mes études en école d’art, où j’ai obtenu mon Diplôme National d’Art en juin 2021. Depuis 2019, je me forme en astrologie auprès de la géniale HolisticZaza, aka Isabelle Elvira.

Léa : Et tu as voyagé aussi, non ?

Azul : Oui, après mon BTS, et ça a été ma meilleure décision ! J’ai voyagé pendant deux ans en Europe, plutôt côté Méditerranée. J’ai travaillé dans des fermes, dans un refuge animalier, dans des bars et des restaurants, j’ai appris à parler espagnol, j’ai fait des dessins, des fresques, j’ai commencé le spectacle vivant et j’ai travaillé comme chargé·e de communication pour pouvoir prolonger mon voyage. J’ai traversé 7 pays, et ce voyage a complètement nourri mon art et ma façon de penser. J’ai bien envie de repartir, d’ailleurs, haha !

VOYAGE

Léa : Il y a eu des moments de déclics, l’hors de ce voyage ? Je crois savoir que c’est ce qui t’a poussé à te lancer dans l’illustration ?

Azul : Oh oui, plein de déclics, vraiment, ça a changé ma vie ! Quand on est en voyage, il se passe des tas de choses, comme des synchronicités, qui n’arriveraient jamais dans la vie quotidienne et sédentaire. Par exemple, j’ai eu la chance de travailler par hasard total pour l’éditeur des barbapapas (je taillais ses arbres fruitiers), qui a vu mes dessins à l’époque, et qui m’a encouragée à en faire quelque chose. Et puis, en fait, c’est durant ce voyage fou que j’ai redécouvert la cartomancie !

CARTOMANCIE & CLICHÉS A DÉCONSTRUIRE

Léa : Enfant, tu aimais déjà la cartomancie, alors  ?

Azul : Oui, quand j’étais petit·e, je dessinais déjà des jeux de cartes. Mais après, en grandissant, j’ai compris que ce n’était pas valorisé par le monde des adultes, et que c’était souvent essentialisé à du jeux pour enfants ou à Mme Irma et aux charlatanisme. Et puis, ado, ça m’a valu un sacré chagrin d’amour, alors j’ai un peu abandonné [rires].

Léa : Et qu’est-ce qui t’a poussé à réutiliser cet… Je ne sais pas vraiment comment l’appeler ! [rires]

Azul : Médium, outils… Comme tu veux ! Eh bien, c’est qu’en redécouvrant la cartomancie, pendant mon voyage, j’ai réexpérimenté l’outil. Et je me suis rendue compte que, malgré le fait que je connaissais à peine les personnes à qui je les tirais, que nous ne parlions pas la même langue, que nous ne venions pas des mêmes cultures, cela à toujours donné lieu à des conversations profondes, nourrissantes, et souvent décisives ! Je me suis rendu compte de la puissance de communication, de connexion et de guérison que les jeux de cartes pouvaient avoir. Pas par leur portée mystique, mais par ce qu’elles aident à éclairer et formuler des besoins des personnes accompagnées. Et je me suis dis qu’il fallait en faire quelque chose avec ça !

Léa : Il existe, comme tu l’as évoqué, des clichés sur la cartomancie. Te heurtes-tu souvent aux préjugés qui en ressortent ? Comment arrives-tu à passer outre ?

Azul : Oh oui ! Très souvent ! Les gens pensent tout de suite à des gourous profiteurs et charlatans, ou pire, à l’emprise mystico-funeste d’un·e voyant· e capable de réellement prédire et influencer l’avenir. Alors, moi, j’essaye d’en rire, et d’expliquer le plus clairement possible que moi, ce n’est pas du tout mon métier de prédire l’avenir. Moi, mon métier, c’est d’amener les gens à parler, souvent avec elleux-même à aller chercher les réponses qu’iels n’atteignent pas d’habitude, parce qu’elles sont cachées dans leur inconscient. Je les guide pour se trouver elleux-même, quoi.

Léa : Et il n’y a pas une forme de mysticisme là-dedans ?

Azul : Oui et non. Si on est ok de l’exploiter, le mysticisme est un outils intéressant. Ce n’est pas pour rien que, partout dans le monde et à toutes les époques, les êtres humains se sont tournés vers des religions, des croyances, des superstitions, des légendes etc. Mais si on a pas envie de l’utiliser, on peut voir la cartomancie comme un outils de réflexion, d’introspection, tout ce qu’il y a de plus rationnel. C’est un choix que chaque individu a, et la réponse peut rester très fluide. Comme tout dans la vie, je trouve qu’il n’est pas nécessaire de décider et de rester sur une réponse définitive, binaire. Et c’est ça toute la beauté de la chose, je  trouve : que ça évolue, que ça change, que ça bouge.